Avertissement: Certaines photos peuvent heurter votre sensiblitée, et pourtant nous ne vous montrons qu' une petite partie de notre réalité quotidienne.
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Le dispensaire a été construit avec les matériaux du pays et adapté aux besoins du pays. Simplicité et efficacité. Pas de superflu à l'occidentale, mais le fonctionnel "népalais", adapté à la région. Nous sommes installés dans une région sans route, sans électricité (elle arriverait dans les mois à venir..). Nous avons du capter l'eau potable à 1km de la. Un téléphone vient d'être installé à 1/2 heure du dispensaire. Jusqu'au début 99, il nous fallait 5 à 6 heures de marche aller-retour pour téléphoner..
Ces conditions d'isolement font que nous sommes beaucoup plus qu'un dispensaire ou l'on vient pour les "bobos", mais le travail ressemble pratiquement à celui des urgences d'un hôpital. Nous avons environ 27 villages qui nous entourent dans un rayon de 6 heures de marche. Pour les cas graves , il faut 7 heure (à pied et bus) pour arriver à l'hôpital le plus proche (Banépa) ou pour trouver un médecin. Mais derriere chez nous, Il y a des villages encore plus isolés, à plus de 4 ou 5 jours de marche avant de trouver notre dispensaire ou d'aller à kathmandu...
Cet isolement contribue au fait que Les médecins népalais ne veulent pas venir vivre et travailler en montagne. Ils préferent rester dans les villes à Kathmandu et Pokhara , ou est concentrée "la civilisation" et la richesse du pays, et ou ils gagnent trés bien leur vie...En montagne la pauvreté fait que les villageois ne pourraient pas payer un médecin .
Tout cela contribue au fait que nos infirmiers et infirmières sont plus que de simples soignants. Ils doivent faire des diagnostics comme un médecin. Nous arrivons à soigner environ 80% des cas qui se présentent. Le reste , qui dépasse nos compétences est envoyé à kathmandu quand ils sont transportables..et quant ils ont les moyens de payer les consultations et les soins dans les hopitaux de Kathmandu. Les hôpitaux sont payants et trés cher par rapport au niveau de vie. Il nous arrivé trés souvent d'envoyer des malades graves à kathmandu et vu la pauvreté générale, d'être obligés de leur donner l'argent pour se faire soigner... Sans cela ils mourront !. Hélas nos moyens sont limités...
Au tout début, Nous avons soigné pendant plus d'un an sous un appentis en tôles et bambous, en plein air, avant de finir la construction en dur d'un dispensaire. " l ' hôspital " comme l'appellent les népalais |
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Le dispensaire est ouvert tous les jours, fêtes et dimanches, ce qui n'est pas courant au Népal. Trés tôt le matin, bien avant l'ouverture, les patients arrivent nombreux. Environ 60 à 80 a 100 personnes par jour en moyenne. Nous avons reçu jusqu'a 180 personnes par jour pour une épidémie d'Influenza . les gens venaient par familles entières.. |
La salle de soins principale ou les patients sont reçus , interrogés, auscultés, avant d'être soignés dans les autres salles suivant le diagnostic. 5 infirmiers et infirmières népalais des villages alentours y travaillent à plein temps. Jeunes, Ils ont été formés en majorité sur place. Chacun à tour de role va suivre un complément de formation dans les hopitaux népalais. |
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(au 1er plan) RAMHARI, infirmier examinant un bébé. Enfant du village, il a étudié depuis le secondaire avec notre aide. Il est maintenant responsable du dispensaire. Marié , il a un petit garçon. Il est actuellement en stage à l'hôpital de Banepa pour finir un diplome. Au second plan, Maheshore, infirmier diplomé. |
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Sita aide soignante, et Vidia qui a suivi une formation d'infirmière. Toutes deux trés dévouées et à l'écoute des patients |
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Tasnime. De nationalité canadienne elle est venue du Quebec pendant 2 mois avec son amie Eugénie. Toutes deux étudiantes en 5eme année de médecine sont venues pour aider. Elles ont beaucoup aidé et beaucoup appris en même temps. |
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Un de nos problème, du aux distances et au fatalisme népalais, est que les patients viennent souvent plusieurs jours aprés le début de la maladie ou de la blessure. Ci joint une Tibétaine . Brulée dans son lit, elle est venue à pied .. Son village est à 2 jours de marche du dispensaire. |
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Un bébé brulé, il est tombé la tête en avant dans le feu. Suivant les saisons nous avons souvent des cas de brulures importantes. Le feu est toujours installé par terre à l'intérieur ou à l'extérieur des maisons et souvent les enfant y tombent ou tirent sur les casseroles emplies de liquides bouillants... |
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Trés souvent dans les cas importants, les malades sont amené dans des brancards portés par plusieurs habitants du village pendant des heures, ou dans des paniers. Ci joint un Sherpa qui ramène sa mère dans un panier sur le dos aprés les soins. 6 heures pour retourner chez eux... |
Les problèmes de castes sont toujours trés présents au Népal, mais sont pratiquement éffacés dans notre dispensaire. Ci joint Laxmi , aide soignante, (elle est de haute caste) qui soigne un jeune "kami" un "intouchable" , fils de forgeron. Les forgerons sont souvent aussi "chamanes" un peu sorciers et pratiquent une médecine locale à base d'incantations magiques et prières. Il n'y a pratiquement aucune médecine traditionnelle au Népal dans les montagnes, sauf chez les Tibétains et Sherpas qui vivent en altitude au dessus de 3000m. Nous avons de trés bonnes relations avec les Chamanes qui font totalement partie de la culture népalaise. Le père du petit garçon brulé (photo du bas) est lui aussi un Chamane. Avant d'amener son fils, il l'a gardé deux jours à la maison .... |
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Le Dr Jean Gauthier ( (au centre)Président de l'association. Rhone Jamuna Helambu. Association qui est à la base de ces actions humanitaires. |
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Depuis 3 ans, des dentistes français bénévoles, vienent pratiquer. Ci joint, le Dr Gilbert Maton, le précurseur, qui a fait plusieurs séjours. A son premier séjour il avait arraché 245 dents en 20 jours! Il faut dire qu'il n'y avait jamais eu "l'ombre" d'un dentiste dans nos montagnes. Depuis sa première venue il y a beaucoup de demandes. |
La salle de soins dentaires que nous avons ouverte depuis peu. Un fauteuil de dentiste portable, simple mais efficace, apporté de France par une jeune dentiste Nadine Cornillot qui elle aussi vient aider bénévolement. |
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FORMATION: En ce moment, nous avons en formation à kathmandu, un infirmiér, une infirmière, et une autre infirmière qui fait une spécialité de gynécologie. Deux de ces stagiaires ont été pris en partie en charge par la fondation Elf . |
Depuis la fin 99, nous avons en faculté de médecine deux jeunes étudiants, un garçon et une fille dont nous parrainons les études depuis plusieurs années. Les études de médecine sont extremement chères dans ce pays sous développé... Cent quarante mille franc par étudiant pour le cycle de 5 ans ! Une societé , 2 associations et une clinique, nous ont aidé pour cette opération ponctuelle. La société française Alexis Robert, le club Soroptimist d'Arles et le club Soropimist national français, la clinique Clémentville à Montpellier parraînent la moitié des études de ces deux futurs médecins . Reste à trouver l'autre moitiè... |
Grace à leur aide, dans cinq ans, nous aurons deux jeunes médecins népalais dans notre dispensaire, ou ils ont déja fait leurs premières armes en tant que aide infirmier en attendant l'entrée en Fac.. |
PATHOLOGIES. Pas de pathologies particulières au Nepal . Autant de femmes et d'enfants que d'hommes. Beaucoup de fièvres, dysanteries, des maladies provoquées par le manque d'hygiène, blessures, chocs , contusions provoquées par les chutes en transportant des fardeaux, brulures , etc. Pour des infos purement médicales nous contacter. ecotrek@mos.com.np |
MEDICAMENTS. La majeure partie des médicaments sont achetés, (budget assez important) et une autre partie nous est donnée. Nous remercions particulièrement Pharmaciens Sans Frontières Puy de Dome, et sa présidente Mme Françoise COSTE pour l'aide régulière qu'ils nous apportent en nous donnant gratuitement des MNU, (médicaments non utilisés). |
FINANCEMENT. Nous nous auto-financons presque totalement par le travail réalisé par l'agence de trek (voir fin de page), NEPAL ECOLOGY TREKS, agence Népalaise à but humanitaire. Nous ne recevons aucune subvention institutionnelle d'aucun pays. Nous avons été aidé pour des opérations ponctuelles par: le Lions Club des Baux de Provence. Club Soroptimist d'Arles et club national , Sarl Alexis Robert et la famille Fresnault, Elf, et La clinique Clémentville de Montpellier ainsi que les transports Calberson Avignon. Nous les remercions vivement. |
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A combien évaluez vous la vie d'un enfa